Formation continue, l’histoire d’un paradoxe
Publié le 16/12/2024
La formation continue est théoriquement valorisée en Suisse, mais les possibilités sont souvent limitées dans la réalité des parcours de vie et des entreprises. Le «Temps» se penche sur les difficultés rencontrées et ce qui pourrait y remédier
Julie Eigenmann
Julie Eigenmann
La formation continue est l’objet d’un paradoxe: dans les discours, elle est toujours louée ou presque, décrite comme essentielle, parce qu’il est plus que jamais nécessaire de se former tout au long de sa vie.
Mais dans les faits, caser une formation continue dans une vie d’entreprise et un parcours professionnel n’est pas aisé. Et au niveau politique, un groupe d’experts a tout simplement proposé, cet automne, dans le cadre d’un programme d’économies, de supprimer la loi fédérale sur la formation continue. Le Conseil fédéral la maintient finalement, mais prévoit d’abroger des dispositions relatives aux aides financières. Une décision qui réduirait encore les opportunités en la matière, alors que pour 29% de la population âgée de 25 à 64 ans déjà, la dernière formation continue remonte à cinq ans ou plus.
Des obstacles bien réels
Comment ne pas considérer que la mise à jour de nos compétences est primordiale, au vu de la pénurie de personnel sectorielle, du déferlement de l’intelligence artificielle (IA), des défis environnementaux qui nous attendent et de la société de savoirs que constitue la Suisse?
Les obstacles à la formation continue sont bien réels: manque de moyens et de temps, dans les petites entreprises en particulier, risque de burn-out des collaborateurs qui jonglent entre cours et travail, difficultés à s’y retrouver dans la multiplicité des programmes et de juger de la qualité de ce qui est proposé. C’est la raison pour laquelle une série d'articles publiés ces jours s’intéresse à ces questions à travers une interview croisée, un récit et un guide pratique, ainsi qu'aux tendances actuelles, dont l’IA, en matière de formation continue. Mais nous nous sommes aussi penchés sur les possibles solutions afin de créer un terreau favorable. Dans quelle mesure, par exemple, les cursus en ligne représentent-ils aujourd’hui une alternative à la hauteur?
Autant de contenus pour regarder la réalité en face et dégager peut-être certaines pistes, afin que la formation continue devienne, bien plus régulièrement, une réalité. Entreprises et employés ne s’en porteront que mieux!
Mais dans les faits, caser une formation continue dans une vie d’entreprise et un parcours professionnel n’est pas aisé. Et au niveau politique, un groupe d’experts a tout simplement proposé, cet automne, dans le cadre d’un programme d’économies, de supprimer la loi fédérale sur la formation continue. Le Conseil fédéral la maintient finalement, mais prévoit d’abroger des dispositions relatives aux aides financières. Une décision qui réduirait encore les opportunités en la matière, alors que pour 29% de la population âgée de 25 à 64 ans déjà, la dernière formation continue remonte à cinq ans ou plus.
Des obstacles bien réels
Comment ne pas considérer que la mise à jour de nos compétences est primordiale, au vu de la pénurie de personnel sectorielle, du déferlement de l’intelligence artificielle (IA), des défis environnementaux qui nous attendent et de la société de savoirs que constitue la Suisse?
Les obstacles à la formation continue sont bien réels: manque de moyens et de temps, dans les petites entreprises en particulier, risque de burn-out des collaborateurs qui jonglent entre cours et travail, difficultés à s’y retrouver dans la multiplicité des programmes et de juger de la qualité de ce qui est proposé. C’est la raison pour laquelle une série d'articles publiés ces jours s’intéresse à ces questions à travers une interview croisée, un récit et un guide pratique, ainsi qu'aux tendances actuelles, dont l’IA, en matière de formation continue. Mais nous nous sommes aussi penchés sur les possibles solutions afin de créer un terreau favorable. Dans quelle mesure, par exemple, les cursus en ligne représentent-ils aujourd’hui une alternative à la hauteur?
Autant de contenus pour regarder la réalité en face et dégager peut-être certaines pistes, afin que la formation continue devienne, bien plus régulièrement, une réalité. Entreprises et employés ne s’en porteront que mieux!
