Depuis la pandémie, la porosité des frontières entre vie privée et vie professionnelle s’est renforcée pour nombre de travailleuses et travailleurs, pour le meilleur et pour le pire.
Mais la question de la propriété des outils technologiques utilisés au travail se pose depuis bien plus longtemps. Une des pratiques possibles, surnommée «Bring Your Own Device» (BYOD), consiste à utiliser son propre ordinateur portable ou téléphone comme instruments de travail.
L’épineuse question des frais
Elle n’est pas nouvelle, indique David Raedler, avocat au barreau, spécialisé en droit du travail et en protection des données. «Dans les années 1990-2000, très peu de gens avaient leur propre ordinateur, il allait donc de soi que l’entreprise les fournissait. Mais ensuite, lorsque ces outils sont devenus plus communs et moins chers, on en a conclu que les employés pouvaient tout aussi bien amener les leurs.» Si cette pratique est aujourd’hui davantage remise en question, c’est en raison d’une récente prise de conscience des risques en matière de sécurité.